Le Belize

Nous quittons Chetumal en milieu de matinée pour effectuer la quinzaine de kilomètres qui nous séparent de la frontière, et après environ 2 heures de formalités et d’attente, nous voici arrivés au Belize. C’est en faisant ce genre d’expérience que l’on réalise les bienfaits de l’espace Schengen. Le passage de frontière entre le Mexique et le Belize est considéré comme facile, mais il faut quand même effectuer les étapes suivantes:

Pour sortir du Mexique:
1) passer au guichet de la banque Banjercito afin d’annuler l’importation temporaire de la moto, étape nécessaire pour pouvoir récupérer les 400 USD de caution que l’on avait versés à l’entrée.
2) passer au bureau de douane afin d’obtenir le tampon de sortie sur nos passeports

Pour entrer au Belize:
1) passer au poste d’inspection sanitaire et payer 3.50 USD pour un pseudo certificat de traitement de quarantaine qu’on a jamais fait
2) passer au bureau de douane pour remplir un formulaire et obtenir les tampons d’entrée sur nos passeports
3) passer à un deuxième guichet pour effectuer l’importation temporaire de la moto et obtenir le tampon correspondant sur mon passeport
4) passer à un troisième guichet pour payer la taxe d’importation temporaire de la moto (15 USD où 30 BZD en espèces)
5) remonter sur la moto et passer devant le douanier pour lui montrer nos passeports dûment tamponnés
6) effectuer 300 mètres pour aller au bureau de la compagnie d’assurance afin d’assurer la moto en RC pour la durée choisie (1 jour, 1 semaine, 2 semaines ou 1 mois). Pour nous ça sera 2 semaines pour un montant de 23 USD.

Le Belize est un petit pays situé sur la côte est de l'Amérique Centrale, qui s'ouvre sur la mer des Caraïbes à l'est et sur une jungle dense à l'ouest. C’est le seul pays d’Amérique Latine où la langue officielle est l’anglais. La plupart des Beliziens sont d'origine multiraciale : la moitié de la population est d'ascendance amérindienne et un quart d'ascendance africaine (Créoles et Garifunas). Le reste de la population est composé de Mayas, de Blancs et d’asiatiques. Nous avions déjà fait un séjour au Belize en 2017 sur l’île de Caye Caulker et la fameuse barrière de corail, donc cette fois-ci nous n’irons pas sur les îles. Après les formalités douanières, nous faisons une pause repas dans le petit village côtier de Corozal Town, avant de reprendre la route jusqu’à Orange Walk Town où nous faisons étape pour 2 nuits. La route est bordée de maisons en bois de toutes les couleurs et de champs de canne à sucre. La chaleur est étouffante et nous sommes tout heureux de sauter dans la piscine pour nous rafraîchir.
Le lendemain nous faisons une excursion jusqu’au site archéologique de Lamanai, qui se situe au milieu de la jungle, au sud de Orange Walk Town. Le site est accessible en remontant le fleuve New River sur environ 50 kilomètres, ce que nous faisons à bord d’une barque motorisée qui se faufile à vive allure dans les méandres du fleuve. Notre guide coupe les gaz à chaque fois qu’une opportunité se présente pour nous laisser admirer la faune locale. Nous pouvons observer de multiples oiseaux, parmi lesquels un héron tigre, deux cormorans, des hérons bleus et des martins-pêcheurs. Également un iguane et une tortue aquatique.
Nous visitons donc Lamanai, qui signifie ‘crocodile sous l'eau’ en langue maya. La plus grande partie du site est restée inexplorée jusqu'au milieu des années 1970. Le travail de recherche et de restauration des archéologues s'est concentré sur les plus grandes structures, principalement le temple du jaguar, le grand temple et le temple aux masques. Après la visite, nous avons droit à un repas typique du Belize composé de riz, de haricots noirs et de poulet. Puis retour à notre cabine au bord du fleuve où la piscine nous tend les bras afin de nous rafraîchir des 34 degrés ambiants.

Nous faisons ensuite une centaine de kilomètres pour nous rendre à Belize City. C’est une ville portuaire qui est séparée en deux par le Haulover Creek, un fleuve qui s'ouvre sur la mer des Caraïbes. Le pont manuel du Swing Bridge datant des années 1920 est un point de passage important reliant les deux parties de la ville.
Belize City est l’ancienne capitale du pays et, avec près de 60’000 habitants, c’est la plus grande ville du Belize. Il n’y a pas grand chose à voir mais nous restons tout de même 2 nuits car j’ai du bureau à faire.

Après une courte étape on rejoint le petit village côtier de Hopkins où l’on se pause pour 2 jours dans, histoire de s’imprégner un peu de la culture garifuna.
Les Garifunas sont un des peuples des Caraïbes. Ils sont issus du métissage entre des esclaves africains évadés et les autochtones (Caraïbes et Arawaks), et leur nom signifie ‘mangeurs de manioc’ en langue arawak.
Plage quasi déserte, petits bars-restaurants où l’on déguste du poisson fraîchement pêché, soleil et musique ont rythmé ces deux jours de farniente à la sauce caraïbe…

Une étape de 145 kilomètres nous mène de Hopkins à San Ignacio, en passant par Belmopan, la capitale du Belize. Nous sommes bien contents d’avoir décidé de ne pas faire d’étape à Belmopan, car c’est vraiment la plus moche des capitales que nous connaissons. Il n’y a vraiment rien à y faire… En revanche, la route qui y mène est intéressante et sinueuse, avec la végétation luxuriante de la forêt tropicale comme décor. Il fait à nouveau une chaleur étouffante et nous sommes tout heureux d’atteindre San Ignacio et de rejoindre la chambre climatisée de notre hôtel.

Demain dernier jour au Belize, avec une virée dans la forêt tropicale de Mountain Pine Ridge. Une virée dans la jungle avec comme but la ‘1000 Feet Fall’, une chute d’eau qui est soi-disant la plus haute de l’Amérique Centrale. Mais la piste qui y mène est trop mauvaise et la sagesse nous recommande de rebrousser chemin à moins de 4km du but. On s’est donc rabattu sur une baignade rafraîchissante dans les piscines naturelles du On Rio Pool. On termine notre séjour au Belize par un bon repas dans un lodge, également en pleine forêt tropicale.

On aura finalement passé huit jours au Belize et ce pays ne nous a pas vraiment enchanté. Son attrait principal se situe au large près de la barrière de corail, mais nous étions déjà allé sur les îles en 2016 et nous sommes cette fois restés sur le continent. Et là, à part l’excursion à Lamanai, le village de Hopkins et la végétation impressionnante des alentours de San Ignacio, il faut bien admettre que ce n’était pas terrible. Et en plus tout ici est très cher… On y a parcouru 580km, sans encombres ni problème particulier. Les habitants sont généralement accueillants et nous ne nous sommes jamais senti en insécurité, malgré certaines mauvaises informations que l’on peut entendre sur ce pays.

Ce soir repos et planification pour la suite du voyage et le passage de la frontière avec le Guatemala…

Le Belize